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Quatre questions à...
...Natasha Pittet
1. A titre personnel, quel est votre point de vue sur la culture ? Que signifie pour vous le terme « culture » ?
Pour moi, la culture est bien plus large que ce dont on parle généralement lorsqu'on pense au financement public : littérature, architecture, gastronomie, coutumes, histoire, dictons, langage, outre la musique, les arts de la scène et les arts plastiques plus communément mentionnés.
La culture est multiple à de nombreux égards, selon la génération, l'origine et les habitudes familiales de chaque personne.
Nous créons et consommons toutes et tous la culture dans notre vie quotidienne : c'est le propre des êtres humains.
2. Comment pensez-vous vous engager pour la culture à Bienne ? A quoi ressemblera, selon vous, le panorama culturel biennois dans dix ans ?
Au sens habituel de la culture, je suis consommatrice plus ou moins assidue de lecture, de musique, de danse et de musées. J'achète aussi des œuvres à des artistes picturaux vivants lorsque je peux me le permettre !
Avant que mon arrivée au Conseil municipal ne m'en empêche, j'étais au Conseil de la Fondation Charles Neuhaus, venais d'accéder au Conseil de la Bibliothèque et étais présidente de l'association La Lanterne Magique Biel-Bienne. Par le passé, j'étais membre du comité du Théâtre pour les Petits.
Pour moi, ce n'est pas pour rien que l'on parle de "vie culturelle" : la culture vit, se transforme, à besoin de personnes qui créent, achètent, écoutent, regardent. Elle n'est pas et ne peut pas être figée.
Il est donc très difficile de dire à quoi ressemblera la culture biennoise dans 10 ans : elle sera tout aussi riche qu'aujourd'hui, mais certaines choses auront certainement changé grâce à la créativité humaine !
3. Comment voyez-vous le cadre financier disponible pour la culture ? Approche créative souhaitée : comment pourrait-on générer plus d'argent pour la culture ou au moins maintenir le budget existant ?
La culture à besoin d'un cadre financier, certes, mais qui ne doit provenir qu'en partie des deniers publics. Les consommateurs de culture doivent aussi payer une partie non négligeable des frais ! Les entreprises locales qui bénéficient directement ou indirectement des retombées positives de la culturelle pourraient également être incitées à les soutenir encore davantage. Certaines font déjà beaucoup ! A cet effet, je serais favorable au niveau national à l'exemption fiscale des dons culturels !
4. En une seule réponse : que faudrait-il soutenir en priorité ? Les institutions ? Les
artistes ? Les talents de demain ? Des ateliers ? Des événements ? Autre chose ?
Les deniers publics de la Ville affectés à la culture doivent servir en priorité les actrices et acteurs culturels locaux et les institutions locales; en effet, ils servent le bien commun par leur fonction formatrice : les Biennoises et les Biennois doivent être en mesure de comprendre et d'aimer nos cultures biennoises, notre histoire et notre spécificité dans le contexte de notre région et de notre canton.